Arts et Culture
Notre coup de cœur manga : Kasane, la voleuse de visage
Kasane, la voleuse de visage est un manga seinen (manga destiné au public des jeunes adultes), psychologique et fantastique, qui fait réfléchir sur l’acceptation d’autrui et de soi-même. Il questionne également la définition du bien et du mal. Plongez avec Kasane dans l’illusion du théâtre !
Kasane, fille de la grande comédienne Sukeyo Fuchi, est une jeune fille au visage repoussant. Son quotidien est marqué par les brimades de ses camarades qui ne croient pas que Kasane soit la fille de Sukeyo Fuchi, comédienne de talent pourvue d’une beauté divine.
Lors d’une représentation scolaire de Cendrillon, ses camarades forcent Kasane à jouer le premier rôle afin de la ridiculiser. Elle relève le défi, s’investit dans la préparation de son rôle. Mais les autres comédiens la tiennent à l’écart. À la veille de monter sur scène, le trac la paralyse. Cependant, si Kasane n’a pas la beauté de sa mère, elle en a le talent. La salle est subjuguée par son interprétation. Kasane vit un rêve éveillé. Son cœur et son âme son habités par le théâtre. Elle y trouve la plénitude.
Mais ses camarades interrompent la représentation pour la faire sortir de scène et la remplacer par une jeune fille plus belle. Celle-ci contraint Kasane à lui remettre son costume. Alors, saisie de désespoir, elle se rappelle les mots de sa mère :« Kasane, écoute moi bien… si par malheur, un jour tu te retrouvais seule au monde et que tu te sentais vraiment très, très triste, dans le tiroir de ma coiffeuse, tu trouveras un rouge à lèvres . Tu n’as qu’à peindre tes lèvres pour voler d’un baiser l’objet de tes désirs ! »
Ainsi débute ce manga où l’on découvrira le destin de Kasane, personnage complexe, tiraillé entre son identité et ses aspirations.
Kasane nous propose une approche saisissante du théâtre et de l’acceptation de soi. Le mystère s’épaissit au fur et à mesure que cette histoire progresse. Le manga se structure en plusieurs arcs narratifs qui représentent l’évolution de la psychologie de Kasane. Mais le fil directeur reste toujours sa passion pour le théâtre. Animée par cette passion, Kasane ne se contente pas de suivre les traces de sa mère ; elle exprime ainsi son amour du théâtre : « Le théâtre est un mensonge auquel tout le monde veut croire »
Texte de Jérémy Burgue, Valentin Di Martino, Mattéo Maytraud
Illustration de Kevin Engel
Voyages & Jeunesse
Congrès MATh.en.JEANS 2018 : étoiles, cubes et pyramides
Le week-end du 23 au 25 mars s’est déroulé le vingt-neuvième congrès MATh.en.JEANS (Méthode d’Apprentissage des Théories mathématiques en Jumelant des Établissements pour une Approche Nouvelle du Savoir) à l’Université de Poitiers. Les élèves ont présenté aux chercheurs, professeurs et à leur camarades des autres établissements, leur travaux de cette année. Une façon très amusante d’aborder les mathématiques et très différente de nos pratiques habituelles.
Tous les élèves et professeurs des lycées Kastler et Vaclav Havel se sont retrouvés à la gare Saint Jean afin de se rendre à Poitiers, ville organisatrice du congrès. Après un trajet en train relativement calme mais non dénué de péripéties (salades renversées, vêtements vinaigrés…) nous sommes arrivés à Poitiers puis avons pris le bus jusqu’à l’Université.
Une fois arrivés, nous avons assisté à une conférence d’ouverture sur L’optimisation de formes, le fondamental, l’utile et le futile.
Nous avons ensuite assisté aux conférences données par les élèves durant lesquelles ils ont présenté leur travail de toute l’année. La première conférence portait sur un sujet intitulé « La boîte de chocolat ». Pour résumer, les élèves avaient pour tâche de trouver une façon de disposer des chocolats noirs dans une boîte, de telle sorte qu’il y ait au moins un chocolat noir par ligne, par colonne ainsi que par diagonale, tout en utilisant le moins de chocolat noir possible.
La deuxième conférence se nommait « Nombre d’antécédents ». Comme il était traité par des universitaires, ce sujet est plus complexe à résumer. Pour faire simple, disons qu’il était question de fonctions, d’antécédents et de graphiques. Chacun de ces graphiques devant être réalisé à partir de contraintes de plus en plus importantes. La troisième traitait d’une pyramide, construite de cette façon : un cube pour le sommet, un plus deux cubes pour le deuxième étage, un plus deux plus trois cubes pour le troisième et ainsi de suite. Le but était de savoir combien il y aurait de cubes si la pyramide faisait x étages. Nous n’avons pas pu assister à la quatrième conférence car nous avons dû aller répéter nos exposés et y apporter les dernières modifications. Nous sommes ensuite allés manger et nous sommes rentrés à l’hôtel du Futuroscope, situé à quelques dizaines de minutes.
La deuxième journée nous a conviés à un voyage dans le temps. En effet elle a commencé par une conférence sur l’histoire de la multiplication. Durant cette intervention, nous avons vu comment se faisait la multiplication depuis l’Egypte antique jusqu’au binaire.
Nous avons ensuite eu l’occasion de discuter avec les chercheurs participant à MATh.en.JEANS afin de leur poser des questions sur leur métier, leurs conceptions de la recherche et leurs méthodes de travail. Après cela nous avons tenu un stand sur les sujets que nous présentions. Nous expliquions nos recherches au cas par cas et nous faisions faire des jeux sur le programme Scratch que nous avions utilisé pour travailler.
Nous avons ensuite fait les derniers préparatifs pour présenter notre sujet. Il nous a fallu rassembler tout notre courage puis nous sommes entrés dans l’amphithéâtre et avons commencé notre présentation, fruit de notre travail de l’année, « Le char de Zeus » : “Zeus a acheté sur internet un char tiré par des chevaux mécaniques. Malheureusement, les chevaux sont défectueux et le char ne peut avancer qu’en faisant des cinquièmes de tour de cercle de rayon 1”. L’assistance nous a semblé intéressée et les questions posées nous ont permis de préciser certains points.
Après notre conférence, nous sommes allés voir celle des autres élèves de Kastler et Vaclav Havel : comment faire en sorte que des robots élisent un capitaine grâce à un programme devant respecter de nombreuses conditions. Vous suivez ?
Après l’effort, le réconfort! Profitant de notre logement à l’hôtel du Futuroscope, nous avons passé la fin de l’après-midi et la soirée au parc. Une fois la nuit tombée, nous avons assisté à un magnifique spectacle son et lumière intitulé La Forge aux étoiles.
Le troisième et dernier jour fut le plus « joyeux » : nous avons commencé la journée par une conférence sur le sujet « Suicide collectif ». Elle était présentée par des universitaires dont deux anciens élèves du lycée Kastler. Ils ont dû chercher à quelle position il fallait se placer afin de survivre dans un cercle où, un par un, des soldats voulant se suicider tuaient leur voisin de gauche. Par exemple, dans un cercle de trois personnes : le premier tue le deuxième et passe le couteau au troisième, qui tue le premier. Ils ont ensuite traité la même question dans le cas où le chacun tue deux voisins, trois voisins, quatre voisins…
Nous avons terminé la matinée du dimanche et le congrès par une conférence sur les différents types de géométries (euclidienne, sphérique, hyperbolique, arithmétique, etc.). Ensuite, retour au train et arrivée dans l’après-midi à la gare Saint-Jean.
Nous nous sommes beaucoup plu à travailler sur ces problèmes durant l’année et devoir expliquer à nos professeurs certaines choses qu’ils ne comprenaient pas fut la partie la plus amusante du travail.
Nous remercions Mme Ribrault et M. Boix qui nous ont encadrés pendant l’année ainsi que le chercheur qui nous a fourni les sujets.
Yan Langlois