Art & Société
« Masculin / Féminin » au musée des Beaux-Arts
Les œuvres d’art apportent un témoignage précieux sur l’époque où elles sont nées. La peinture, en particulier, nous informe sur les représentations et la place des femmes dans la société…
Bienvenue au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux : lieu de culture et d’art, d’histoire et d’architecture. Le premier musée bordelais a une histoire particulière, il a traversé les siècles et connu diverses fonctions. Ouvert au public en 1801, il est né d’une répartition des œuvres issues des collections du Museum Central des arts et du Musée du Louvre. Ce qui devait être à l’origine un simple lieu de conservation, d’exposition, s’est transformé en véritable musée plein de richesses artistiques. Aujourd’hui encore, il ne cesse d’exposer et présenter les plus grandes œuvres d’art allant du XVème au XXème siècle. Peintures, sculptures et arts graphiques, il y en a pour tous les goûts et de toutes les époques. Installé dans deux grands bâtiments, de part et d’autre du jardin de l’Hôtel de Ville, le Musée des Beaux-Arts (inscrit monument historique) plaira à plus d’un passant par sa magnifique architecture néoclassique.
Jeudi 11 avril, notre classe de première ES du lycée Alfred Kastler de Talence l’a visité, dans le cadre de nos travaux sur l’égalité homme / femme et la place des femmes dans la société. Nous avons pu y constater une fois de plus que la femme quelle que soit son origine, ses idéaux ou son âge, n’a pas toujours été mise en avant et que sa place dans les mouvements sociaux a parfois été mise entre parenthèses. Pour mettre en lumière ces différences, parler de l’art autrement, une guide nous a montré plus d’une vingtaine de tableaux portant des messages particuliers. Nous avons pu observer les tableaux suivants :
Saint Sébastien soigné par Irène attribué au Maître à la Chandelle (Italie, XVIIème siècle).
Tarquin et Lucrèce de Tiziano Vecellio, dit Titien (Italie, vers 1568 – 1571)
« Cette scène évoque le viol de Lucrèce par Tarquin, relaté dans les histoires romaines. Le double drame de Lucrèce, son viol puis son suicide, provoqua à Rome la chute de la royauté étrusque des Tarquin en faveur de la République, même si l’héroïne incarnait aussi un idéal de vertu conjugale. »
Portrait de Marie de Médicis de Anton van Dyck (Angleterre, 1631).
« Dans ce Portrait de Marie de Médicis, Van Dyck compose une subtile et inédite mise en scène de la grandeur et de la dignité de la reine déchue face à l’adversité. »
La leçon de labourage de François André Vincent (France, 1798).
Vue d’une partie du port et des quais de Bordeaux dits des Chartrons et de Bacalan de Pierre Lacour (France, 1814).
La Grèce sur les ruines de Missolonghi de Eugène Delacroix (France, 1826).
« Transposition allégorique d’un épisode de la guerre d’indépendance grecque, la chute de Missolonghi devant les armées ottomanes en avril 1826 ».
Rolla de Henri Gervex (France, 1852).
« Scène inspirée d’un poème d’Alfred de Musset, Rolla (en 1833) : Jaques Rolla décide de se suicider après une dernière nuit d’amour avec sa maîtresse, Marion. Le tableau fit scandale en 1878. »
Emilien Cotrait
Cinéma en VO
Autour du film 7 cajas
Les supports audiovisuels comme les films sont un media idéal pour s’approcher de la culture et de la langue d’un pays et s’y immerger dans le but de la faire connaître aux élèves. Elle s’intègre parfaitement à l’approche communicative et sert de support linguistique et phonologique. En cours d’espagnol et dans le cadre de la notion « Sentiment d’appartenance, Singularités et solidarités », les élèves de seconde ont produit différents scénarios en s’inspirant du film 7 boxes. Voici quelques enregistrements que nous partageons avec vous. Bonne écoute.
7 cajas (7 Boxes), un film de Juan Carlos Maneglia et Tana Schémbori (Paraguay 2012)
Au
Paraguay de nos jours, Victor a dix-sept ans et survit comme il peut en
effectuant quelques livraisons avec sa brouette, dans un marché
couvert. Un vendredi soir, il accepte une proposition inhabituelle
contre de l’argent : livrer sept boîtes – dont il ne sait rien du
contenu – en échange de la moitié d’un billet de cent dollars. L’autre
moitié du billet déchiré ne lui sera remise qu’à la fin de sa mission.
Mais ce qui ne devait être qu’une simple livraison se transforme
rapidement en course-poursuite haletante à laquelle Victor se trouve
fatalement mêlé, mais dont il ignore tout…
Es un viernes con 40 grados en la ciudad de Asunción.
Víctor,
un carretillero de 17 años, sueña con ser famoso absorto en la tele de
un puesto de electrodomésticos en pleno Mercado 4.
El mundo del Mercado es hostil, competitivo y hay miles como él esperando llevar cosas. Víctor entiende que necesita moverse para conseguir algo de plata ese día.
Recibe
entonces una propuesta algo inusual, transportar 7 cajas de las cuales
desconoce su contenido, a cambio de la mitad rasgada de un billete de
100 dólares. La otra mitad se le entregará cuando termine el trabajo.
Víctor, que jamás vio un billete de ese valor, no tiene idea de cuantos
guaraníes significa. Pero sabe muy bien, que no tiene derecho a
preguntar. Es más grande su necesidad que su curiosidad.
Sin saberlo,
Víctor y sus perseguidores se irán involucrando en un crimen del que
desconocen todo: la causa, la víctima y el victimario. Todos son
cómplices, porque la necesidad los obliga a correr, a gritar, a callar, o
simplemente a hacerse el ñembotavy (palabra en guaraní que significa
hacerse el tonto).
Voyages & Jeunesse
Des lycéens dans le grand Nord
Nous sommes quatre élèves du lycée Alfred Kastler à être partis en Norvège au mois de février dernier : Léa et moi, en 1ère ST3, Thibault et Aron, en 2nde Pro-TU, ainsi que deux enseignants, monsieur Tissandier et monsieur Do Vale. Nous sommes partis dans le cadre du projet DIIP (Digital innovation and industrial processus) soutenu par Erasmus plus. Ce projet, organisé sur deux ans, est en lien avec le développement durable. L’objectif est d’évaluer les performances énergétiques de chacun des lycées participants à ce projet, mais aussi de communiquer et d’échanger avec les autres élèves. Les partenaires européens sont I’Espagne, l’Italie, la Norvège et la France. Chaque établissement collabore afin de mettre au point des modèles et des protocoles permettant de mesurer les pertes thermiques à travers les toits des établissements. Le but est aussi de concevoir et de fabriquer les outils pour les mesurer.
Nous avons eu l’opportunité de participer à ce voyage et nous avons vécu une très belle expérience. Nous avons partagé plusieurs activités avec les élèves norvégiens et les autres élèves venus d’Espagne et d’Italie.
L’objectif de cette rencontre était de comparer les pertes thermiques, les systèmes de climatisation et de chauffage des quatre lycées. Nous avons également visité la centrale de chauffage Eidsiva de Hamar, qui a pour fonction de créer de la chaleur grâce à l’incinération des déchets ménagers, afin de chauffer une partie de la ville. Nous avons aussi vécu des moments uniques : faire du patin à glace sur un lac gelé et visiter la ville d’Oslo. Grâce à ce projet, nous avons eu la chance d’être immergés dans les familles d’accueil norvégiennes et nous avons pu visiter un grand nombre de sites : le parc olympique de saut à ski de Lillehammer, le lac d’Hamar et l’usine qui fabrique les bâtons de ski de la marque Swix.
Ce projet est une chance pour tous les élèves qui y participent, car il permet de développer de nombreuses compétences, comme de communiquer dans une langue étrangère et de favoriser les échanges culturels. Il nous sensibilise également au développement durable et nous permet de mettre en pratique nos connaissances théoriques.
Quatre autres élèves de 2nde Pro-TU et de 1ère Pro-SEN ont également la chance de partir en Espagne à Barcelone, durant la semaine du 5 mai.
Marine Trocellier
Politique & Société
Mesures de mi-mandat : la clé vient-elle des citoyens ?
Arrivé à l’Elysée avec des idées nouvelles et ambitieuses, Emmanuel Macron a fait face à de nombreuses controverses et critiques. L’opposition des « gilets jaunes » initiée par des citoyens, principalement de la classe moyenne et des milieux ruraux, s’est transformée en véritable mouvement social et économique de contestation. Ce mouvement a été depuis plus de 6 mois la manifestation de revendications sur des sujets variés : pouvoir d’achat, prix des carburants, démocratie participative, impôts… Si ce mouvement a connu un large soutien sur fond de justice sociale, l’exécutif n’a que peu cédé aux pressions, voulant tant bien que mal « tenir le cap ». Un cap, une direction politique que Macron et son gouvernement ont jugé justes et nécessaires. Le « Grand Débat National », une grande consultation publique organisée sous forme de débats dans les villes et villages français, a vu le jour pour apaiser les tensions et tenter d’informer l’exécutif des réalités sociales. Cet évènement démocratique a été globalement bien perçu, les réponses et conclusions ont été présentées.
Jeudi 25 avril 2019, le président de la République Emmanuel Macron a tenu un grand discours et une conférence de presse, en réponse à la crise économique et sociale des « gilets jaunes » et en vue de l’entame de la seconde moitié du quinquennat. Tout au long de son intervention, des axes comme la fiscalité, les impôts, la démocratie, etc. ont été abordés, accompagnés de mesures. Nous nous sommes intéressés à l’une d’elles : le Conseil de la Participation Citoyenne
Fonctionnement :
Le conseil politique nommé « Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) » va devenir « Conseil de la Participation Citoyenne ». D’ici au mois de juin, 150 citoyens français seront tirés au sort pour y travailler, discuter sur de grandes thématiques. Selon Emmanuel Macron, les propositions seront « soumises au vote du parlement, au référendum ou bien [mises en place] par application règlementaire directe ». Cette assemblée citoyenne munie d’un véritable pouvoir d’action débutera sur le thème du climat et de la lutte contre le réchauffement climatique. Ce conseil pourra agir plus efficacement et rapidement : un risque pour l’exécutif, mais un atout dans les thèmes comme le climat où il est urgent d’agir. Chaque thématique sera travaillée pendant 9 week-ends dans les locaux du CESE, les participants seront défrayés du transport et du logement et bénéficieront d’une indemnité journalière d’environ 80 euros. Selon Patrick Bernasconi (Président du CESE) pour France 2, les citoyens tirés au sort répondront à des « critères de parité, d’âge, de groupe socio-professionnels et géographiques, dans le but d’avoir une petite France rassemblée ». Le chef de l’Etat appuie ce projet par une volonté d’intégrer les citoyens aux grandes décisions. Un travail qui selon lui permettrait de « mobiliser l’intelligence collective de manière différente ».
Ils s’y opposent :
Tous les scientifiques et spécialistes nous alertent de l’urgence environnementale et de la nécessité d’agir de manière radicale pour sauver notre planète Terre. Réchauffement climatique, disparition des espèces, déforestation, pollution des écosystèmes, etc. la liste des problèmes environnementaux est longue, elle fait peur ! Le temps et les résultats nous diront si cette nouvelle assemblée citoyenne s’avère efficace dans l’urgence climatique. On attend beaucoup de cet organe car, dans une période où la transition écologique se ralentit, la clé vient des citoyens qui vont peut-être accélérer ce processus. Bien que prometteur ce projet ne fait pas l’unanimité, notamment au sein des ONG ou même auprès des spécialistes. La question qui revient le plus souvent : « Les citoyens [du conseil] prendront-ils des décisions basées sur la science pure ?». C’est d’autant plus logique, puisque nous ne sommes pas tous informés et spécialisés, que certaines figures comme Nicolas Hulot (ancien ministre de la transition écologique) se demandent « Quelle est la place de la science ? ». Non, aucun problème, les ’’ experts ’’ ne seront pas éclipsés des sujets climatiques puisque le Conseil de la Participation Citoyenne comprendra des citoyens lambda mais aussi un certain nombre de spécialistes et professionnels. D’autres plus sceptiques, pointent du doigt un manque d’action directe de la part du gouvernement. François Julliard, directeur-général de l’ONG internationale Greenpeace, déclare sur Twitter « Plutôt que des mesures concrètes, le président annonce la création d’un nouveau comité. Décidément, le temps de l’action climatique, ce n’est pas encore pour aujourd’hui ». Alors qu’Emmanuel Macron débute le ’’ renouveau ’’, la deuxième phase du quinquennat, retrouvons-nous cet été pour voir si le Conseil de la Participation Citoyenne aura porté ses fruits, tant sur le plan démocratique qu’environnemental.
Emilien Cotrait
Dossier Basket-Ball – Etats Unis (NBA)
NBA Playoffs 2019 : Que le meilleur gagne
Fin de l’histoire, fini les matchs, les shows à l’Américaine, le pop-corn et la bière des supporters, les maillots et les maquillages aux couleurs des équipes, fin du folklore. La saison sportive 2018 – 2019 de la ligue américaine de basketball vient de s’achever… Aucune inquiétude à avoir : si la saison est finie, la NBA fait de nouveau parler d’elle et les fans retrouvent le sourire : c’est le début des fameux « NBA Playoffs », championnat de fin d’année avec, en prime, un titre de champion NBA : la reconnaissance ultime dans le monde du ballon orange !
Les premiers matchs ont déjà eu lieu, les prétendants au titre ont déjà foulé les parquets brillants des arènes américaines et les supporters et autres intéressés voient déjà les mentalités des équipes et des joueurs face à cette course à la gloire. Dans cet esprit de compétition, de victoire mais aussi de partage, la célèbre ligue américaine vibre. Nous verrons les chances, possibilités et capacités de certaines équipes sélectionnées pour la compétition, une prédiction sera réalisée.
Tenez-vous prêts, enfilez vos chaussettes longues, ajustez le bandeau sur votre tête et entrez en immersion dans les Playoffs NBA 2019 !
Ligue NBA : comment ça marche ?
La NBA est une vieille ligue sportive, vieille et donc pleine d’histoire, de matchs et de légendes du sport qui n’ont cessé de faire vibrer le monde par leur jeu. Le championnat aux 30 franchises est un répertoire d’exemples sportifs, un terrain de jeu des journalistes et un lieu mythique où l’émotion, quelle qu’elle soit, est toujours au rendez-vous. Encore faut-il savoir comment elle fonctionne, quels sont les principes de cette association et comment se déroulent les saisons.
Quelques explications… la NBA est un championnat (ou ligue) comprenant 30 franchises (équipes). Celles-ci sont réparties dans deux conférences, selon leur position géographique dans les Etats Unis (la Conférence Est et la Conférence Ouest), on trouve ensuite 3 divisions dans chacune des conférences. Tout est donc fait pour simplifier les classements, estimer ses performances à l’échelle locale et nationale. Ce système permet également de connaître les « leaders », les joueurs les plus performants ; ces conférences et divisions sont également utiles pour la logistique et l’organisation des évènements sportifs. Par ailleurs, la NBA est une ligue « fermée » c’est-à-dire qu’aucune montée ou descente dans une autre ligue n’est possible pour les équipes du bas ou du haut du tableau. Une saison dure du mois d’octobre au mois d’avril et chaque équipe dispute un total de 82 matchs, après quoi les 8 meilleures équipes des deux conférences s’affrontent lors du championnat national : les Playoffs. Cette compétition oppose les équipes dans des tours éliminatoires où il faut gagner un minimum de 4 matchs pour accéder au tour suivant. Lors de la finale, les deux meilleures équipes de l’Est et de l’Ouest s’affrontent pour le titre de champion NBA.
Désormais, vous savez tout et êtes incollable sur la NBA : nous pouvons commencer !
Les équipes et leurs joueurs ont joué, perdu ou gagné avec autant d’énergie et de motivation. Quelles que soit les ambitions, les 30 franchises, se sont données à fond pour cette gigantesque, éprouvante mais magnifique série de 82 matchs que constitue une saison NBA. Désormais, le temps des Playoffs est arrivé et l’on ne parle plus de classement mais bel et bien de survie pour la qualification. On ne parle plus de match spectacle mais bel et bien de match à mort : que le meilleur gagne, la course à la gloire est lancée ! Le premier tour a déjà débuté depuis bientôt une semaine mais nos prédictions et commentaires sont toujours valables car aucune équipe n’est encore qualifiée pour le tour suivant. Dans chaque conférence – Est / Ouest – se cachent deux prétendants au titre, capables de gagner de nombreux matchs, réaliser des exploits voire remporter le Graal. Ils ne sont pas seuls ; de tout temps les outsiders ou autres équipes non attendues ont renversé les a priori et sont venues créer la surprise : gare à ces loups qui, bien que discrets, savent montrer les crocs !
Conférence Ouest :
Mon premier prétendant, tenant du titre ces deux dernières années, possède 5 joueurs « All Star » dans son effectif, j’ai nommé… Golden State Warriors ! Une saison terminée en première position de la Western Conférence avec 57 matchs gagnés, la franchise d’Oakland a tout pour réussir, et elle le sait : c’est en effet par un cinq majeur impressionnant qu’elle se tire vers le haut ; et comme si cela ne suffisait pas, deux d’entre eux sont d’excellent shooteurs à 3 points : Stephen Curry et Klay Thompson. Oui, vous avez bien entendu : Stephen Curry est ici, en playoff, déterminé à s’imposer et dominer les autres prétendants de la manière la plus efficace et spectaculaire : les séries de tirs à 3 points, une méthode qui a quelque peu transformé le jeu américain ces dernières années. Par ailleurs, « Chef Curry », comme on le surnomme, a bien suivi et a montré l’exemple dans les stats individuelles : il décroche une cinquième place au niveau des points par match avec une moyenne de 27.3 points. N’oublions pas de souligner l’implication de Kevin Durant dans cette équipe : l’ailier légendaire des Warriors est très grand mais aussi très agile ballon en main et ses shoots à mi et longue distance sont un facteur clef dans leurs victoires. Avec également deux intérieurs plutôt efficace, Oakland s’en tire très bien. Vous l’aurez compris, cette équipe a tout pour réussir – et pour plaire – et il ne serait pas étonnant de les voir en finale. Cependant, les Houston Rockets auront leur mot à dire au second tour et les géants de l’Est ne laisseront pas l’histoire se reproduire. Une chose est sûre, Golden State Warriors s’imposera au début, mais le scénario final sera différent.
Houston, Texas. Les amoureux d’astronomie pourront visiter le « Space Center Houston », un musée et un centre dédié aux astronautes et aux activités spatiales. Les astronautes sont sans doute à l’origine du nom de l’équipe NBA ; dans cette ville les joueurs de basket sont de véritables fusées – ou envoient des fusées – : à défaut de pousser trop loin la métaphore, ils explorent les parquets de basket, ils y laissent leurs empreintes, comme l’ont fait les astronautes sur la lune ! Fin de la folie, on revient sur terre, la tête à l’endroit et l’esprit lucide pour analyser les chances de la franchise Texane en playoff. Pour commencer, Houston Rocket finit la saison régulière en quatrième position à l’Ouest avec 53 victoires. L’année précédente, ils avaient réalisé une superbe performance, arrivant jusqu’en finale de conférence. Renversé par les redoutables Warriors, Houston veut – si Houston et Golden State se qualifient – prendre sa revanche et pourquoi pas décrocher le titre, un défi tout à fait réalisable pour une équipe pleine de talent et très confiante lors des matchs. James Harden, détenteur du trophée MVP (meilleur joueur de la saison) et auteur d’une incroyable saison, a eu l’honneur de mener le train en tant que joueur de légende mais aussi de coéquipier. Auteur de plus de 30 points sur plus de 30 matchs de saison régulière, auteur également de neuf matchs à plus de 50 points et auteur de plusieurs triples doubles, James Harden est une fois de plus le leader de son équipe et il ne compte pas s’arrêter là : en playoff, « The Beard » (surnom donnée à cause de sa longue barbe) a des comptes à rendre ! Parce qu’une équipe n’est pas composée d’un seul joueur et que le basket reste un sport collectif, les Houston Rockets réussissent également par l’effort collectif : de très bon pic’n roll, un meneur de jeu avec une bonne vision de jeu et des intérieurs solides en défense. Les Houston Rockets sont prêts, rien … ou presque … ne pourra les arrêter. Seul défaut, les joueurs extérieurs (meneurs et arrières) pénètrent souvent la défense ou bien tirent à longue distance à de multiples reprises : en playoff, les défenses sont parfois redoutables car l’enjeu est plus grand, et le talent individuel est parfois inefficace.
En ce qui concerne l’outsider, nous pouvons désigner Portland Trail Blazers sans trop d’hésitation. Denver Nuggets aurait effectivement pu être l’outsider mais l’inexpérience de ce collectif en playoff et son effectif très jeune l’écarte des prétendants. Ils passeront certes le premier tour mais la suite va être très compliquée pour Denver. En revanche, Portland se distingue pour sa combativité, ses victoires dans le « money time », parfois contre de grosses équipes, et un esprit partagé pour la compétition. La bataille sera rude et non sans effort contre Oklahoma, mais le collectif des Blazers est expérimenté. Cette année est particulière pour eux. Damian Lillard et C.J. McCollum sont en train de porter cette équipe et, en l’absence de Jusuf Nurkic malheureusement blessé, l’ancien pilier des Thunder d’Oklahoma, Enes Kanter, s’affirme et s’épanouit par de belles performances dans une équipe qui a besoin de lui. Tous les voyants sont au vert pour les Portland Trail Blazers qui, malgré quelques difficultés, sont capables de tout. Une finale de conférence est un objectif faisable.
Conférence Est :
Dans les forêts américaines court un cerf aux bois brillants, rapide comme l’éclair, il paraît fier : il représente Milwaukee Bucks. Cette année la franchise nord-américaine de NBA domine la ligue et brille de mille feux. C’est étonnant de savoir, que lors de la saison précédente, cette équipe finissait septième de la conférence Ouest avec seulement 44 victoires et 38 défaites. Aujourd’hui on peut placer les Milwaukéens en position de leader dans la conférence sans même regarder le classement : il n’y a qu’à voir les nombreuses victoires de Milwaukee avec plus de 15 ou 20 points d’avance. L’équipe basée dans l’Etat du Wisconsin est composée de grands basketteurs au talent remarquable, ils se distinguent de plus en plus dans la ligue des géants. On y trouve également une défense exemplaire et des noms tel que Kris Middleton, Eric Bledsoe. Les Bucks possèdent un atout certain… le joueur grec Giannis Antetokounmpo ! C’est un exemple, un guerrier avide de victoire… un Phénomène. Approchez mesdames et messieurs, approchez. N’ayez crainte et venez découvrir le « Greek Freak » (« Monstre Grec » en anglais), ce surnom lui a été donné pour ses dunks spectaculaires, son explosivité lors des matchs et sa puissance. Giannis est le genre de joueur qui va dominer une rencontre, scorer plus de 20 points à chaque fois et remporter haut la main une victoire pleine de spectacle, de alley-hoops et de rebonds. C’est également un bon défenseur, de part sa taille et son envergure, et il est rapide donc efficace en contre-attaque. Ce monstre, puisqu’il faut ainsi le surnommer, domine la saison et est en voie de remporter le trophée de MVP, à moins que… à moins que James Harden, lui aussi auteur d’une saison sans précédent, pique le titre : sur le papier, le Texan a gagné. Revenons à notre ballon, lançons-le en l’air et voyons comment les Milwaukee Bucks le manient dans ces Playoffs : ils ont leur mot à dire, il n’est pas improbable de les voir en finale NBA !
D’autre part, l’unique franchise canadienne de la ligue est présente, elle talonne les Bucks au classement de la Conférence Est avec 58 victoires. Sa deuxième place lui vaut un premier tour contre Orlando Magic, une équipe qui a arraché avec envie son ticket pour les Playoffs. L’effectif des Raptors est beaucoup plus expérimenté dans la compétition, il contient aussi des joueurs talentueux avec un bon sens du collectif. Kawhi Leonard, Kyle Lowry, Pascal Siakam et j’en passe, trop de talents pour ne pas réaliser un parcours exemplaire. En revanche, la bataille se déroulera en finale de Conférence Est où tout porte à croire que le dernier rempart avant la finale NBA sera le Bucks de Milwaukee. Les fans Torontois sont tranquilles jusqu’au troisième tour mais l’exploit n’est pas impossible, il repose sur une bonne gestion des matchs et une augmentation de l’intensité de jeu.
Un petit farfadet irlandais habillé d’un costume à trèfle et nœud papillon, d’un chapeau, et tenant une canne. Il fume la pipe et fait tourner un ballon sur son index. De qui parle-t-on ? Du logo représentant le club de basket de Boston. Ainsi, Boston Celtics est une franchise légendaire de la NBA, créée en 1949. L’expérience des staffs, les supporters emblématiques et les légendes de ce sport ont fait de Boston l’équipe la plus titrée avec 17 trophées de champions. Nous pourrions parler des heures entières sur l’histoire et le palmarès des Celtics mais, l’heure est aux Playoffs : cette équipe a des joueurs très expérimentés, capables de marquer des dizaines de points chacun et dotés d’un grand esprit d’équipe. Le temps évolue mais quand on dit Boston Celtics, on pense à une ancienne franchise qui s’est éteinte en 2008 (date de leur dernier titre de champion) et qui est hantée par l’histoire héroïque qu’elle a connue. A eux de s’imposer en championnat cette année, tout est possible dans une ligue où les premiers sont parfois renversés à la surprise générale. La NBA est imprévisible, c’est aussi ce qui fait son charme. Le célèbre meneur de jeu de Boston Kyrie Irving – aussi acteur à ses heures perdues (ce dernier a joué dans une fiction de basket et dans des publicités) – ne vient pas pour du cinéma ! Ancien champion de la ligue en 2016, le joueur natif de Melbourne veut apporter une couronne à Boston : il est entouré de jeunes talentueux et d’un coach très efficace dans les matchs cruciaux. Les Celtes de Boston n’iront pas en finale mais donneront du fil à retordre, gare aux farfadets !
Si vous êtes parvenu à terminer cet article c’est que vous êtes courageux… un peu comme les outsiders cités précédemment. Quoi qu’il en soit, ce dossier est long pour de simples prédictions : voici un récapitulatif du scénario de Playoff le plus probable :
Finale NBA 2019 : Houston Rockets (ou Golden State Warriors) pour la conférence Ouest, avec Portland Trail Blazers dans le rôle d’outsider /// Milwaukee Bucks pour la conférence Est, avec Toronto Raptors (possible finaliste) et Boston Celtics dans le rôle d’outsider.
Les (possibles) finalistes des Playoffs NBA :
Emilien Cotrait